La création d’un bon repas prend ses racines dans une idée fixe. Quelques couleurs, quelques images, quelques souvenirs d’une odeur agréable viennent s’échouer sur les parois de mon cerveau. Ça me donne faim.
Je retourne avec joie dans la culture indienne et j’ai envie d’explorer à nouveau cette cuisine en 4 temps: un plat de base, un plat populaire, un plat reconnu et une nouveauté dénichée dans le panorama culinaire du chef torontois, Debu Saha.
Le naan est un pain plat à la base de l’alimentation de plusieurs pays de l’Asie centrale et du sud. Bien qu’il ne contient pas de levure à l’origine, dans la confection de ce pain, j’en utilise 5/8 d’once auxquels j’ajoute un oeuf battu, 2 tasses et demi de farine, du sel, du sucre et du lait. Pétrir la pâte pendant 6 à 8 minutes. Former une boule et déposer dans un bol huilé. Recouvrir d’un torchon humide. Laisser lever pendant 1 heure dans le four éteint. Par la suite, déposer la pâte sur une surface de travail et varger dedans à coups de poing pour que l’air s’échappe. Parsemer la pâte de petits morceaux d’ail coupé et la plier pour que l’ail soit réparti. Recouvrir la pâte à nouveau avec un torchon sec et envoyer dans le four éteint une seconde fois pour 30 minutes. Huiler une plaque chauffante, le fond d’une grande poêle ou le barbecue et chauffer à température moyenne-élevée. Je choisis de ne pas diviser la pâte. Je l’abaisse à l’aide d’un rouleau à pâte de sorte qu’elle épouse la forme de la plaque chauffante. Déposer la pâte sur la plaque. Lorsque la pâte gonfle, badigeonner le côté non-cuit de beurre, retourner et mettre du beurre fondu sur le côté cuit. Servir chaud. C’est tendre, dense et moelleux. Parfait pour recueillir les morceaux de viande enduits de sauce.
Ce plat «sec» se nomme aloo bhujia. Ce sont 3-4 pommes de terre (aloo) coupées en morceaux et cuites dans un mélange d’oignon, de sel, de cumin, de poivre de cayenne, de curcuma et de tomates hachées. Délicieusement tendre et très épicé! Il n’est pas étonnant que ce plat soit populaire: il peut contenir du chou-fleur (gobi), du chutney (chaat) ou de la viande (gosht). Ce plat d’accompagnement est simple à réaliser et se marie à n’importe quel autre plat indien.
Le curry d’agneau est sans doute un des plats les plus reconnus de la cuisine indienne. Le terme «curry» signifie simplement un mélange d’épices pour rehausser une viande en sauce. Dans une casserole de fonte, faire sauter quelques grains de poivre, une feuille de laurier, de la cardamome, 1 bâton de cannelle et 2-3 clous de girofle. Lorsque les épices fument légèrement, ajouter la moitié d’un oignon haché et cuire, en brassant souvent, de 8 à 10 minutes. Faire revenir une livre d’agneau en cubes, 2 gousses d’ail et un petit cube de gingembre hachés ainsi qu’un piment chili vert en brunoise. Saler et poursuivre la cuisson pendant environ 10 minutes afin que tous les côtés des cubes d’agneau soient cuits. Mouiller avec de l’eau si le fond est collant. Ajouter 1/4 de c. à thé de curcuma, 1 c. à thé de coriandre moulue, 1/2 c. à thé de poivre de cayenne et 1 c. à thé de garam masala. Cuire environ 5 minutes. Ajouter une grosse tomate en dés et remuer pendant 5 minutes encore. Baisser le feu à moyen-doux et ajouter 3 tasses d’eau. Couvrir et laisser mijoter pendant 1 une heure. Vers la fin de la cuisson, incorporer délicatement du yogourt, une cuillère à la fois, selon la texture recherchée. Ajouter de la coriandre fraîche et savourer la viande qui se défait à la fourchette… euh, j’veux dire, avec les doigts!
Debu Saha est un chef indien de Toronto. Je suis attirée par l’harmonie entre le gingembre, l’ail, le citron, le yogourt, la menthe et le poulet parfaitement mariné. Vous trouverez son appétissante recette à l’adresse suivante: http://debusaha.typepad.com/debu_saha/2007/01/chef_inspired_c.html
Comme le dit le chef, ce repas est très bien balancé et peut servir d’entrée comme d’un repas principal léger. La fraîcheur de cette salade contraste avec le reste des plats que j’ai préparés. Par contre, grâce à son goût relevé et vif, elle n’a rien à envier au reste de ce festin.
Namasté!